Il y a le noir laissé sur les lèvres de la poésie
un baisé arraché au berceau
le charbon qui grimait mes aïeux
sombres clowns à la gueule de bois
jeunes premiers au bal des crevards
alimentant de fantômes nos feux
les entrailles de la terre sur la table
répandues encore fumantes à bouffer
la nuit avec le recul dans leurs yeux
mise en bière en bouteille où ils cuvent encore
le flot rocailleux de leurs poumons mazoutés